J’ai récemment mis en ligne ma page pour parler de Touquie et de canicross. Mais je n’ai pas trop parlé de mon silence des derniers mois. Je vais résumer ça en disant que :

1. J’ai récupéré de ma blessure au tendon d’Achille dont je vais parler ici. 2. J’ai fait la découverte d’une nouvelle réalité dont je commencerai à parler dans quelque temps. Mais pour l’instant : blessure au tendon d’Achille.

Il y a un an, jour pour jour ou presque, je me suis blessé au tendon d’Achille. Ce qui est arrivé n’est pas trop compliqué. Bêtement, sous la douche, j’ai glissé, perdu l’équilibre et… j’ai fait une série de figures de style de gymnastique pour atterrir dans une position un peu précaire créant une micro-déchirure du tendon d’Achille gauche de 20%.

À retenir…pour le diagnostic, il faut une échographie. Au public, c’est très long, et au privé, ce n’est pas donné, et les assurances ne remboursent pas toujours ces frais.

Achilles-tendon

Tendons déjà inflammé
Malgré le côté accidentel de l’événement, j’avais un peu préparé le terrain. Revenons un peu en arrière pour voir d’où ça vient. Je courais déjà depuis juillet 2015. En septembre 2016, je troque le jogging pour la cani course presque quotidiennement. Mais je n’ai pas tenu compte du fait qu’il y a une grande différence entre la course en solo et celle avec le chien. Il y a donc une période d’adaptation entre les deux.

Petit avertissement aux nouveaux cani coureurs : Ne sous-estimez pas le passage de la course en solitaire à la course en duo avec votre chien. Permettez-vous une belle transition entre les deux, même si c’est « top » de courir en équipe. 😉

 

Il ne faut pas oublier, la cani course demande beaucoup plus que la course régulière. On est tiré par le chien. On doit donc, en contrepartie, pousser beaucoup plus que le footing ou jogging. Avec ma passion pour le sport qui était en train de se développer, j’ai peut-être un peu sous-estimé cette adaptation, et le tendon d’Achille était déjà en inflammation au moment de la déchirure. Bref, il était déjà en tendinite.

Le traitement.
Ce n’est pas complètement déchiré, et c’est seulement 20%. Selon mon médecin et ma physio de l’époque (début décembre 2016), pas besoin de mettre « la botte » immobilisant complètement le pied, mais une orthèse genre « talonnette » serait souhaitable.

Hop, diagnostic confirmé à nouveau par le podiatre. On met la talonnette dans les deux souliers, ce qui sonne comme normal et approprié. Ce qu’il faut savoir c’est qu’après avoir consulté 4 spécialistes, et lu abondamment sur internet, il n’y a pas de protocole clairement défini dans les cas de micro-déchirures. Donc le traitement consiste en premier lieu à faire le moins de marche possible, à porter la talonnette, et on se fie au degré douleur.

Phase 1 : on suit la consigne

Tout le mois de décembre 2016 jusqu’à la fin de janvier 2017, j’ai vraiment mis en pratique ce qui m’avait été recommandé. Je me rend quand même au bureau avec les transport en commun. Ça ne se passe pas si mal puisque :

  • À la fin janvier je recommence la marche plus soutenue.
  • À la mi-février on commence à enlever les orthèses progressivement.

Phase 2 : adhérence et les contre-coups de la talonnette

En gros, le rôle de la talonnette c’est de compresser le tendon d’Achille pour aider les tissus et se réattacher aux endroits où il y a déchirure. En l’enlevant, c’est certain que si on y va trop vite, ou trop fort, on risque de déchirer à nouveau. Mais en même temps, il faut le faire. De plus, quand tout s’est « ressoudé », ça ne se fait pas parfaitement, il faut donc travailler avec un physiothérapeute pour éliminer les adhérences.

Ce dont je ne me doutais pas, c’est que l’autre jambe a été impactée elle aussi. Pour la jambe droite, la talonnette n’a pas créé l’effet voulu. La compression, combinée au fait qu’elle était devenue la jambe la plus forte, et la plus sollicitée, a fait forcer de façon soutenue une section de mon genou droit. 😦 Je me retrouve donc avec une douleur, et des difficultés à monter, mais surtout à descendre les marches d’escalier. Ça resollicite alors beaucoup ma jambe où il y a eu micro-déchirure…

À nouveau « en arrêt »

Il fallait s’en douter, la jambe où il y avait la micro-déchirure est plus sollicitée, et à 2 semaine de la cani course du Lac Brome en juin 2017, rechute de douleur et sensibilité au tendon d’Achille. À nouveau aux arrêts.

Je ne le cacherai pas : ça ne « feelait » pas pantoute. Le moral était à terre… Très bientôt j’expliquerai pourquoi la course est nécessaire pour moi. Oui ça me permet de gérer mon diabète de type 2 sans prendre de médication, mais ça va beaucoup plus loin que ça…

Nouveau physiothérapeute

Résumons un peu, on est en juin. Ça fait donc 8 mois que tout est instable dans les jambes. J’ai beau tout faire ce que l’on me dit, je suis toujours au même point. Il est temps de changer de physiothérapeute, je pense…

Je tombe sur un gars vraiment sympathique, Jeffrey White. Il est coureur lui aussi. 2 problèmes à régler. Le tendon d’Achille gauche et le genou droit. Si mon ancienne physio me parlait d’arthrose pour le genou, Jeffrey me parle de problème d’ischiaux-jambier; ce qui selon moi, a plus de sens.

Nouveaux exercice, nouvelles façon de faire, et nouvelle stratégie. Les résultats viennent assez rapidement. Début octobre, je considère que mon tendon d’Achille c’est réglé. Il restera toujours une certaine sensibilité et je devrai porter une attention particulière pour encore très longtemps. Le genou va beaucoup mieux aussi.

Enfin

Nous sommes aujourd’hui le 2 décembre 2017 : 1 an et quelques jours après m’être déchiré le tendon d’Achille, je me considère comme pratiquement rétabli. Quelques sensibilités encore au genou aussi, mais pour les premières fois depuis le début, je peux courir comme avant. J’en ai encore pour un petit bout à devoir faire attention, à y aller doucement. En cani course, avec Touquie, je ne fais pas mes 4min 30 secondes/km encore comme avant, je tourne autour du 5min10. Mais on va y arriver tranquillement sans forcer.

Au final, quelques conseils :

  • Ne sous-estimez pas le Cani cross si vous êtes déjà coureur, ça joue des tours
  • Bien s’étirer après chaque sortie. C’est important. C’est une façon simple et efficace de prévenir les problèmes
  • Informez-vous des effets secondaires d’une orthèse, ça pourrait vous éviter des mauvaises surprises
  • Trouvez un ou une physiothérapeute qui connait bien les sports que vous pratiquez.

Publié par Philippe Ouellette

Je suis Geek et fier de l'être. J'ai 15 ans d'expérience dans les technologies de l'information. Travaillant sur plusieurs plateformes, je suis expert utilisateur des solutions Microsoft dont SharePoint et Office365. Souvent premier à essayer de nouveau produits ou concepts, je fais partie des novateurs et j'aime à cultiver la créativité et l'innovation au quotidien. Je suis aussi un grand disciple d'un mode de vie santé. Je pratique activement le canicross, la course à pied, le vélo, le badminton et la randonnée pédestre.

Un commentaire

  1. Jean-François Néron 5 décembre 2017 à 21 09 41 124112

    Merci pour ce texte, toujours un plaisir de suivre tes aventures! Salutations de l’Alberta! 😉

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