Je ne sais pas pour vous, mais pour moi,  dans la vie, après avoir passé par une expérience « difficile », ou problématique, la peur que ça arrive à nouveau s’installe.  Aujourd’hui, même si je me sens outillé pour y faire face, cette crainte de me retrouver à nouveau face à ces défis de contrôle de glycémie, de pression artérielle et de surpoids, me hante un peu. Revenir face à la réalité de devoir utiliser l’insuline 4 fois par jour devient un peu une peur…surtout quand tu viens de faire des efforts importants pour l’éviter!

Il y a aussi cette « peur » de perdre ses bonnes habitudes qui vient en général nous hanter. Il n’y a plus de secret maintenant, selon moi, le contrôle du diabète sans médication passe par le maintien d’une bonne hygiène de vie. Ce concept doit dépasser celui de régime alimentaire ou de l’entrainement saisonnier. Ce doit devenir du quotidien. Ce ne doit pas pas juste un idéal, ce doit devenir concret. Il faut passer de la théorie à la pratique.

Quand t’as changé tes habitudes, que tu as ces craintes-là, que tu es de la famille des passionnés, et qu’en plus tu es un « Monsieur discipline », ça se peut que tu aies de la difficulté à t’arrêter un peu. Mais, tout le monde te le dit : « c’est important de relâcher un peu! ». Quand on aime ça, qu’on est content de nos performances, il peut être difficile de arrêter. Ça veut dire qu’on va quand même ralentir la cadence…

En fait, je le réalise en l’écrivant, je crois que ça devient plus facile de continuer le rythme que de prendre des pauses. Et pourtant on a seulement besoin de planifier…Ah ah! La gestion nous rejoint à nouveau! 🙂

Credits : Luke Hayfield

Credits : Luke Hayfield

Mais si je me laisse aller un peu, si je prends une pause d’activité physique, comment ça se passe? Est-ce que réellement je risque quelque chose?

Break d’activité physique? C’est important!

Je viens d’expliquer qu’on devient facilement accro’ à l’activité physique, et à une prise en main de sa santé., mais c’est aussi important de permettre au corps de reprendre des forces. Oui c’est une machine qu’il faut bien entretenir, et la période de repos doit aussi avoir sa place, et ce, même si on s’est donné un objectif « X ». En passant, mon commentaire s’applique autant pour la course que pour la marche rapide. 😉

Oui, j’ai envie de courir 7 jours sur 7, mais je sais aussi qu’en faisant ça, je n’alloue aucune période de repos à mon corps. Oui, bien sûr, après chaque séance de course de 5 km, je fais un gros 15 -20 minutes d’étirements. Mais, est-ce suffisant? Je crois qu’ il faut donner du repos aux muscles à raison de quelques journées de pause par semaine.

Comme je fais de courtes distances de course, avec mon 5 km que je fais en général en 26-27 minutes, je me permets de courir 5 fois par semaine. Quand je me sens un peu plus fatigué ou que j’ai une grosse semaine, je me limite alors à 4 courses. Et parfois moins, aussi. J’écoute les signes de mon corps : c’est ça la clé.

Nos muscles ont besoin de repos à un moment ou à un autre. Ce n’est pas le cardio qui a besoin d’un break (malgré que le cœur soit aussi un muscle, et tout un! :-)). Pourquoi donner un répit aux muscles ?

Diminuer le risque de blessures.

Si vous en demandez constamment à vos muscles, il sont toujours utilisés à pleine capacité. Il y a toujours une tension qui est là. Lorsqu’il est dans cet état, le muscle est beaucoup plus facile à blesser. La moindre tension, le moindre effort supplémentaire augmente le risque d’une blessure.

Un muscle étiré, déchiré ou qui subit tout autre trouble, tout comme une articulation forcée, ou faisant un faux mouvement, prendra du temps à guérir. Cela ne se fait pas quelques heures. Si vous êtes chanceux, on parlera de semaines et si vous ne l’êtes pas…qui sait!

Je suis de ceux qui sont têtus ;-). Quand je sais que je devrais m’arrêter, des fois je suis tenté de continuer, juste question de repousser mes limites. Dans ce temps-là, je m’imagine 1 mois et demi sans courir, sans vélo, sans sport. Je me fais même peur en sortant des photos de moi d’il y a 2 ans. 😉 Habituellement je m’assois tranquille avec un livre, ou devant un film, et je relaxe. LOL

On est devenu très impatient je trouve, on est habitué maintenant à avoir tout, tout de suite. Mais, en réalité,  retarder d’une journée l’atteinte de mon objectif, ça va me permettre d’aller tellement plus loin au final! C’est bien beau la performance, c’est bien beau la perte de poids, le contrôle du diabète, mais encore faut-il le faire intelligemment. Je ne serai pas plus avancé si je ne peux plus pratiquer d’activité.

Depuis le début je le sais, c’est une question de gestion. Encore une fois en voici la preuve : si tu planifies ton break à l’avance, que tu lui fais une place dans ton plan de match, tu vas atteindre ton objectif quand même tel que prévu. Non? Soyons réalistes dans nos objectifs. Plus on prend notre temps, plus ça devient une routine, et plus c’est facile. 🙂

La grippe, rhume et autres infections. On breake ou non?

Pas toujours évident de prendre une décision quand ça ne « feel » pas. Aller courir, ou ne pas aller courir, devient LA question. Quand la fameuse  « grippe-ou-rhume-on-ne-sait-pas-trop », frappe, on poursuit ou on ne peut pas? Certains disent que ça les aide, d’autres non. On y va ou on n’y va pas?

La meilleure info que j’ai trouvée, c’est le fameux « test du cou ». C’est simple. Si j’ai un malaise, un trouble avec tout ce qui est en bas du cou, je n’y vais pas. Tout ce qui est en haut du cou, oui, je peux y aller.

Le nez bouché, sinus bloqués, gorge irritée (si on se sent relativement bien pour le faire, on est d’accord) 😉 : on peut aller courir. À moi de juger si j’en fais un peu moins. Par contre, en cas de difficulté respiratoire, troubles des bronches, fièvre, on est mieux de se reposer; on ira courir un autre jour.

Break de bonne bouffe… Pourquoi?

On me demande souvent concernant les repas : est-ce que tu te gâtes de temps en temps? Là je sais que je vais passer pour le weirdo de la planète. Ma réponse c’est : je me gâte à tous les jours!

Ça fait un an et demi que je ne suis pas entré dans un McDo, Burger King, Harvey’s ou autres du même genre. Est-ce que ça me manque? Pas du tout. Je vous dirais même que je n’associe plus ces restos à une expérience positive, au plaisir. Sérieusement, Marjo et moi n’allons pratiquement plus dans les restos. Quand nous y allons c’est une occasion sociale plus qu’un repas à proprement dit. Ceci dit, on mange ce que l’on veut, mais on n’est plus du tout attiré vers la friture, et tout ce qui est burger et sandwiches.

La semaine dernière, je suis allé manger chez des amis. C’était succulent, je ne me suis privé de rien. J’ai même pris du pain et un peu d’alcool. Mais dans la journée, j’y avais été mollo avec les fruits et certains aliments plus riches en sucre. J’avais pris un lunch un peu plus petit. Bref, le lendemain, mon poids était stable, mon taux de sucre était une petite affaire au-dessus de mon habitude. J’étais à 6,2 alors qu’à l’habitude je suis à 5,5. On est loin du 16-17 avec médication d’il y a plus d’un an. 😉

Bref, je peux maintenant dire que ce n’était pas passager. Ce n’est pas un régime. On adore notre alimentation, et c’est par choix maintenant qu’on mange ainsi. Pas question de prendre un break :-). Mais je sais que je peux manger ce que je veux quand je le veux.

Veni Vidi Vici

Si en introduction, j’ai parlé de cette peur de perdre ses bonnes habitudes, de retomber dans de vieux « patterns », il fallait que je l’affronte. J’ai volontairement attendu de l’avoir confrontée deux fois pour en parler. La semaine dernière, c’était la deuxième fois durant l’hiver où j’ai pris une pause, même du blogue ;-). Pendant 4 jours consécutifs, je ne suis pas allé courir, j’ai marché mon minimum, j’ai fait relâche.

Cela a fait du bien à tout mon corps, je le sens. On a rechargé les piles un peu. Pour ce qui est de la motivation, là je dois avouer que ça a été très diffici…euh non pas pantoute! J’avais tellement hâte de retourner courir qu’on ne mentionnera même pas de problème de motivation! 🙂

Au final j’ai pris un gros 0.2 kilo et suis passé d’un 15% tissus gras à 15.1%. En réalité, j’ai un peu moins mangé parce que j’en avais moins besoin de façon générale, mais je me suis quand même permis un souper plus riche. Bref, il n’y a pas vraiment de différence. Il faut se permettre ce temps de repos, cette petite relâche…à condition de repartir après!

De bonnes habitudes

J’en parle beaucoup depuis le début, j’suis même tannant avec ça, le contrôle du diabète, la pression artérielle et toute la mécanique du corps c’est une question d’habitudes de vie. Parmi toutes ces bonnes habitudes, il faut laisser un peu de place à l’écoute de soi.

Après la relâche ou les vacances, j’entends souvent le fameux « je me suis laissé aller un peu, je vais reprendre bientôt ». Souvent, malheureusement on ne reprend pas. Et hop s’envolent nos bonnes résolutions du temps des Fêtes, et bien sûr, toutes les raisons deviennent bonnes : « J’ai un groupe de musique, je travaille comme un fou parce que j’adore mon domaine, je donne des conférences dans le domaine des T.I., etc. » Ça vous dit quelque chose? 😉

J’ai donc choisi d’abandonner quelques activités para-professionnelles pour me permettre de continuer de prendre soin de moi!

Et vous? La relâche étant terminée, vous reprenez vos objectifs/résolution du début janvier?

Image : Luke Hayfield | Licence

Publié par Philippe Ouellette

Je suis Geek et fier de l'être. J'ai 15 ans d'expérience dans les technologies de l'information. Travaillant sur plusieurs plateformes, je suis expert utilisateur des solutions Microsoft dont SharePoint et Office365. Souvent premier à essayer de nouveau produits ou concepts, je fais partie des novateurs et j'aime à cultiver la créativité et l'innovation au quotidien. Je suis aussi un grand disciple d'un mode de vie santé. Je pratique activement le canicross, la course à pied, le vélo, le badminton et la randonnée pédestre.

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